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Le blog de G. VEZON, le.myosotis.de.septimanie.over-blog.com

Si elle est véritable, une Tradition initiatique parle tout autant aux hommes du XXIème siècle qu'aux hommes des autres temps. Née de la transcendance qui, en amont de l'espace et du temps, manifeste aux hommes la vérité de la Vie du Monde, une Tradition initiatique est forcément compréhensible par les hommes de tous les temps selon le langage propre à la temporalité culturelle de chacun d'eux. Ainsi, la Franc-maçonnerie, pour autant que ses pratiques sociétales n'obèrent pas entièrement l'essence initiatique qui est sa véritable raison d'être, peut-elle offrir un Chemin de Vie. Encore faut-il qu'un crédit de vérité lui soit accordé, y compris par ses propres membres, ce qui suppose qu'elle inscrive sa symbolique initiatique dans une cohérence de sens compatible avec l'intelligence du temps en lequel elle opère. Gilbert VEZON de Bérenguery, alias Raminagrobis de Septimanie, propose que nous réfléchissions ensemble autour de cette exigence.

CONDITION PRIMORDIALE DE LA RÉGULARITÉ : LE RESPECT DE LA SOUVERAINETÉ INITIATIQUE DES LOGES

Dans un propos précédent STATUTS ASSOCIATIFS ET RÉGULARITÉ DE L’ORDRE MAÇONNIQUE - Le blog de le-myosotis.de.septimanie.over-blog.com, nous avons constaté :

             que c’est « par » la puissance supérieure des Valeurs révélées par l’Initiation maçonnique « spirituelle », que la Confrérie des Initiés s’enracine dans l’Initiation « véritable » ; réalisant ainsi l’universelle fraternité de l’Esprit, bien éloignée des fraternités sentimentalistes et fusionnelles de la Franc-maçonnerie culturelle et sociétale ;

             que l’Ordre institutionnel des Francs-maçons réguliers* agrège en son sein les Francs-maçons régulièrement initiés ;

             que c’est par la seule Puissance supérieure des « Valeurs révélées » par l’Initiation maçonnique spirituelle que se légitimise l’autorité des dignitaires de l’Ordre.

(*Si l’on veut être plus précis, l’on doit ajouter que si tous les Initiés sont « Frères en Esprit » dans l’Ordre ; seuls les Maîtres maçons, parce qu’ils participent des « valeurs » initiatiques du Maître accompli, prennent part au Chapitre de l’Ordre)

Or il est de fait qu'en Franc-maçonnerie traditionnelle, ce sont les Loges et seulement les Loges qui dispensent l'Inititation

Dès lors, la question de « la régularité initiatique » se pose d'abord et avant tout au niveau des Loges;

 Car si toutes les obédiences réunissent leurs membres dans des entitées appelées « Loges » et prétendent de ce fait être maçonniques ; les « structures » concernées n’ont pas nécessairement les potentialités initiatiques requises;

Une Loge n’est en effet « réellement » initiatique que si elle travaille en stricte conformité de fond, avec les exigences de la « régularité » maçonnique.

 C’est au demeurant à cela, que l’ « Ordre doit veiller », c’est aussi à cela que l’ « Ordre doit aider »  

Rappelons qu’un Ordre maçonnique « régulier » représente une Communauté spirituelle d’Initiés, chargée de veiller à la perpétuation de la Franc-maçonnerie « régulière ».

La régularité exige avant tout que la Loge soit « initiatiquement » souveraine

Il convient ici encore, d’être précis en invoquant le principe de la « souveraineté » des Loges, car cette souveraineté n’a notamment aucun rapport avec la souveraineté « juridique » que pourrait apporter, par exemple, la déclaration d’une Loge en Préfecture (dont on sait qu’elle donne à la Loge associative la dimension juridique d’une personne morale).

Personne n’est en effet - du moins à priori - assez stupide pour imaginer qu’une telle déclaration administrative en Préfecture, pourrait avoir un effet quelconque sur les possibilités initiatiques d’une Loge.

Pourtant et malgré l’absurdité d’une telle supposition, la souveraineté « juridique » de la Loge, est l’un des arguments péremptoires, avancé par certaines obédiences, qui protestent de leur « régularité » car, disent-elles, « chez nous, les Loges peuvent se constituer en associations autonomes et se déclarer en Préfecture »


Les ambiguïtés de la  Franc-maçonnerie « culturelle »

Nulle et de nul effet sur le plan initiatique, la souveraineté juridique de la Loge revendiquée comme condition de « régularité » maçonnique, atteste éloquemment de l’extrême confusion qui règne dans le paysage maçonnique, entre maçonnerie « culturelle ou sociétale » et maçonnerie « initiatique »

Nous savons (article précédent) qu’il existe dans le paysage maçonnique français une Franc maçonnerie non-initiatique, totalement dénuée de transcendance, que l’on qualifie de Franc-maçonnerie « culturelle ».

Cette dernière se divise en deux catégories, dont l’une a des prétentions intellectuelles, alors que l’autre à l’opposé,  se veut carrément anti-intellectuelle en cultivant une forme sentimentale d’exaltation « fraternelle » qui se déclare « maçonnerie de cœur ».

Dans cette forme« culturelle » de Franc-maçonnerie, l’initiation maçonnique correspond pour les uns, à l’exposition de sa plus ou moins grande « science » et pour les autres, à l’exposition de « ses affects prétendument généreux »

Dans les deux cas l’on se retrouve en présence d’une sorte de thérapie psychanalytique pour individus immatures vaguement recouverte d’un « barbouillage » maçonnique alibi qui sert de camouflage à toutes sortes de réseaux clubistes.

 

NB : Évitons ici quelques regrettables malentendus.

La « culture » et les « sentiments », ni ne s’opposent, ni ne se comparent à « l’Initiation » En fait, l’on ne saurait comparer culture et initiation car ces termes ne concernent pas une même « réalité ».

La maçonnerie « spirituelle » et la Franc-maçonnerie « culturelle », sont des pratiques séparées qui mènent vers des lieux différents, même si elles se croisent nécessairement à l’intérieur d’une même société humaine.

Aussi, afin d’éviter les incompréhensions et la mauvaise foi, disons qu’un Franc-maçon « initié » n’est pas forcément un individu « ignare » ou un homme « sec de cœur », puisque l’humilité initiatique n’exige pas que l’on recherche dans l’ignorance, une forme d’ascétisme spirituel et dans la sécheresse de cœur, la fausse virilité de ceux qui prétendent se placer au-dessus des sentiments humains ;

Un Franc-maçon « initié » n’est pas dénué de sentiments, mais l’Initiation véritable lui a appris à se méfier du « sentimentalisme » et à le débusquer comme un apitoiement sur soi-même que l’ego travestit habituellement avec les oripeaux d'un discours généreux.

Disons en somme que si la culture des savoirs et de l’altruisme n’est pas incompatible avec la Franc-maçonnerie initiatique, elle ne la caractérise en rien ;

Car les dimensions culturelles et sociétales, humaines trop humaines, des savoirs et du sentimentalisme, ne sont pas des dimensions initiatiques, mais des décors sociétaux pour concours et expositions de « belles âmes » maçonniques.


Les « métaux » des valeurs culturelles et sociétales

En Franc-maçonnerie initiatique, les valeurs culturelles et sociétales sont des « métaux », des obstacles sur le chemin de l’Initiation. Ce sont des « métaux de vieil homme », que l’initiation véritable doit débusquer et « dissoudre », afin que puisse naître « l’Homme nouveau »

Or, il se trouve que sur le terrain de la mondanité maçonnique, ces métaux sont pernicieux et subtils, car ils impressionnent à bon compte le vulgaire au point de passer pour « les manifestations supérieures de la morale maçonnique »

C’est ainsi qu’ils imprègnent l’environnement maçonnique culturel d’une surenchère de moralisme ampoulé  qui tient lieu de culture maçonnique («  bébête » qui suscite les moqueries faciles des anti-maçons de tous bords).

C’est très précisément ce mécanisme de vénération des métaux culturels de la Franc-maçonnerie qui est à la base des surenchères exhibitionnistes des « belles âmes » ou/et des poses que prennent les grades dits « supérieurs »

Certes il advient parfois que, comme tout un chacun en société, l’initié véritable manifeste quelque savoir et quelque élan de générosité,  mais le fait est qu’en véritable initié, il ne saurait être dupe de la dimension mondaine de son intervention ; car il sait identifier les valeurs de la « culture » pour ce qu’elles sont, à savoir des croyances, des consommations de biens et des activités prônées par les courants sociétaux manipulateurs des modes et des caprices du moment ;

L'Initié véritable sait que c’est par le dépouillement (« la fonte ») des métaux pernicieux des fausses valeurs sociétales - opération fondamentale du processus initiatique « véritable » - que s’ouvre pour l’Initié « la Porte de la Connaissance » spirituelle.

Il sait s’émanciper « des modes sociétales » éphémères et dissoudre les « cultures mondaines » dans l’espace spirituel de « la Connaissance ».

Libéré de l’envoutement que les « valeurs mondaines » exercent sur l’ego, l’Initié véritable est libéré de l’obsession profane d’inscrire sa renommée dans les dimensions culturelles impermanentes de la société (ou du moins essaye-t-il, car il sait que cela équivaut à abjurer ses serments, à  abandonner la voie de la libération et à retomber dans le piège, infrahumain, de l’infantilisme égotique)

 

Ainsi et d’évidence, les métaux de l’Initiation « culturelle » sont des « obstacles » à la démarche initiatique ;

Obstacles d’autant plus pernicieux qu’ils laissent croire à celui qui les vénère que les efforts « culturels » auxquels il se livre, parfois avec beaucoup d'énergie, font de lui un maçon « exemplaire» ;

De telle sorte qu’il se retrouve très rapidement satisfait … de lui-même, en addiction de recherches savantes et de poses pieuses*.

*En réalité, dans le tréfonds de lui-même (pour autant que le doute affleure à sa conscience et qu’il ne le rejette pas aussitôt), il n’est « sûr de rien » ; faute de pouvoir disposer des perceptions immano-transcendantales que seule l’initiation « régulière » peut lui apporter ;

Ce qui le conduit à rassurer à bon compte son ego, en proclamant banalement les fausses évidences habituelles : « de toute façon la vérité est à jamais inatteignable » ; « ma vérité vaut autant que celle des autres », « tout est relatif et tout se vaut », « je doute, donc je suis dans le vrai » (Il fait mine de confondre la démarche : « je doute, car je ne suis sûr de rien car le vrai, le juste n'existent pas » (nihilisme) avec la démarche de la lucidité initiatique qui dit : « je doute, pour pousser  mon interrogation, ma réceptivité, mon ouverture, à ses limites, car je ne veux pas être dupe des facilités que procurent les fausses évidences » (pièges de la Gorgone, le bouclier/le miroir de ma conscience est-il suffisamment lucide?) ;

Bref toute la panoplie de la fausse sagesse relativiste et nihiliste ; du sentimentalisme, de la fausse tolérance, et de tous les ingrédients anti-spirituels dont la sous-culture mondaine contemporaine se nourrit.


La Connaissance, instrument de force et de paix

« La Connaissance », contrairement à la « culture » au sens sociétal, n’est pas pour l’Initié un ensemble de savoirs accumulés avec la prétentieuse et vaine ambition d’atteindre des cieux que l’on dit par ailleurs inatteignables. La Connaissance initiatique n’est pas « babélisante »

« La Connaissance initiatique » ou « spirituelle » est « immano-transcendantale », en ce sens qu’elle perçoit les « réalités spirituelles » du Monde et pas seulement les « savoirs intellectuels » des hommes.

Elle relie, elle oriente, elle rend intelligible, elle rassemble ce qui est épars, elle ordonne l’incohérence, etc. Bref, elle donne du sens et de la valeur et donc de la force et de la joie.

Elle voit au-delà des rationalités premières et des préjugés mondains, dans les dimensions de hauteur et de profondeur, et aussi d’horizontalité, du Monde « spirituel »

Elle perçoit ainsi, dans le Monde, ce que les traditions religieuses appellent la « Sacralité » révélée » du Monde.

Par « la Connaissance », l’esprit (l’âme) de l’Initié voit l’Esprit du Monde, loin des vanités égotiques de l’accumulation des « savoirs » et des apitoiements sur le monde et sur soi-même.

 

NB.: La Tradition caractérise la "Connaissance" comme la réunion des trois dimensions spirituelles sus-évoquées appelées "Pouvoir Royal", "Pouvoir Sacerdotal" et en couronnement du tout, "Pouvoir Prophétique" Ces dimensions correspondent aux trois degrés de la maçonnerie initiatique. Elles sont synthétisées dans "la Sainte Arche Royale" allégorie de la "Spiritualité" enfouie sous l'horizontalité et l'incohérence culturelle d'un monde dans lequel la barbarie de la jouissance, de la possession et de l'orgueil humains (Babylone), a détruit l'immano-transcendance (colonne "B", symboliquement brisée) de la Sacralité, de la Beauté et de la Joie du Monde (Colonne "J", symboliquement disparue)


Pour quelles raisons la « Loge » culturelle est-elle impuissante à Initier ? 

Cette raison est assez évidente :

Dans un contexte culturel mondain, la Loge n’est plus l’athanor, l’œuf initiatique qui « enfante » « l’Homme nouveau », (re) né sur la dépouille « du Vieil Homme », mais un espace culturel et/ou philanthropique mondain, « démocratiquement » livré à la suffisance « naturelle » des hommes qui, gorgés d’une « prétention » dont ils ne savent pas se débarrasser, viennent en Loge pour y manifester la stature maçonnique du parfait contentement d’eux-mêmes.

Or, en Franc-maçonnerie initiatique, seule la dimension « d’Hiram », le fondeur de métaux, est grande. (D’aucuns donnent au nom « Hiram » la signification d’« Homme qui dépasse l’homme »)

Avec ses préoccupations démocratiques et ses soucis d’autonomie juridique, la Loge de la Franc-maçonnerie culturelle, est à mille lieux de l’Initiation véritable.
La Loge culturelle n'est plus un espace initiatique, mais le réceptacle de la bien-pensance maçonnique sociétale, tel un cénacle embourgeoisé.    


La Loge démocratique

Malgré l’absurdité de la référence « démocratique » invoquée comme critère prétendu de la Franc-maçonnerie initiatique et régulière, le fonctionnement « électoralement démocratique » d’une obédience, reste un argument avancé par beaucoup d’institutions qui pensent trouver dans cette modalité de fonctionnement, l’attestation d’une « régularité » qui leur vaudra - croient-elles - « une reconnaissance » par la GLUA car - disent-elles - « les Loges peuvent ainsi désigner démocratiquement leur Grand Maître »


La belle affaire que la désignation démocratique du Grand Maître !

 Comme si le Grand Maître devait être choisi majoritairement à l’issue d’un débat de Loges occupées* à débattre démocratiquement de « leur vision » de la Franc-maçonnerie et à déterminer en conséquence le meilleur « Grand Maître » susceptible, « de vendre cette vision » à la société « profane » ?

*On se place ici dans la meilleure des hypothèses, car il ne faut pas sous-estimer non plus le fait qu’une campagne électorale « démocratique », ouvre immanquablement « la boîte de pandore » d’une infinité de conflits d’influences et d’ambitions de « pouvoirs »

 

Nous savons qu’en maçonnerie initiatique, contrairement à la maçonnerie culturelle, les fonctions de la Loge et celles de l’Ordre sont intimement complémentaires, tout en ayant des vocation différentes ; la première ayant vocation à initier alors que la seconde a vocation à regrouper les Initiés en une Confrérie chargée de veiller à la sauvegarde et à la diffusion de la Franc-maçonnerie initiatique.

 Dès lors, comment ne pas voir que les Loges ne sont « en rien » les mieux placées pour décider du choix du « dignitaire » suprême de l’Ordre.

 Certes comme on l’a vu avec les événements récents de la GLNF, les Loges ont un intérêt fondamental à se protéger contre les atteintes* que l’Ordre (qui peut devenir un faux-ordre) pourrait porter à leur souveraineté initiatique ;

*Atteintes toujours possibles comme l’on sait, pour les avoir vécues récemment à la GLNF lorsque l’Ordre a dérivé au despotisme et donc à l’irrégularité initiatique (Cf. : Les Statuts de 2009, avec disparition des Loges souverainement initiatiques) ou comme on peut le voir encore aujourd'hui, dans certaines obédiences, au sein desquelles les Loges ne mobilisent pas une Spiritualité d’Initiés, mais un "pouvoir" initiatique « concédé » par un Ordre de Rite.

En fait, s’il est évident que les Loges ont un besoin « initiatique » (et non pas un besoin « démocratique ») de voir leur souveraineté protégée contre les intrusions des « pouvoirs arbitraires » des faux-Ordres dévoyés, cela ne signifie pas pour autant que les Loges sont compétentes pour désigner, es qualité et démocratiquement, le Grand Maître de l’Ordre*.

 *Car la fonction de celui-ci, dépasse très largement, l’obligation évidente - pour l’initié véritable que le candidat Grand Maîtres est supposé être - de ne pas attenter à la souveraineté initiatique des Loges.

Rappelons que la fonction du Grand Maître comme celle de tous les dignitaires de l’Ordre, s’inscrit dans une perspective ordinale différente de celles des Loges et que le Grand Maître comme tous les dignitaires de l’Ordre n’incarne qu’une « autorité » et non pas « un pouvoir ». Il en résulte dès lors que sa nomination relève des principes de désignation des dignitaires de l’Ordre et suppose une totale confiance des Loges dans la « régularité principielle de l’Ordre » STATUTS ASSOCIATIFS ET RÉGULARITÉ DE L’ORDRE MAÇONNIQUE - Le blog de le-myosotis.de.septimanie.over-blog.com

En d’autres termes, la garantie de la souveraineté initiatique des Loges ne relève pas de l’organisation « démocratique » de l’Obédience, mais du maintien du caractère « réellement initiatique » de l’Ordre*.

*Il s’agit ici de recadrer la Loge dans sa fonction initiatique, loin de toute  considération relevant d'une « Démocratie politique » idéalisée, qui n’a aucune vertu en maçonnerie initiatique. Rappelons à ce sujet que du point de vue de la « régularité maçonnique » non seulement « les considérations politiques » ne conviennent pas aux Loges, mais de plus, la « régularité maçonnique » exclue les débats politiques et religieux de la vie de la Loge. (Cf. notamment les Constitutions d’Anderson : Une Loge n’est régulière que si elle est placée « constitutionnellement » hors de toute polémique politique et confessionnelle**.

**Historiquement elle est un « Centre d’Union » ; un lieu de dépassement des conflits politico-religieux qui ont ravagé l’Angleterre, la Grande Bretagne, le Royaume uni et l’Europe et qui continuent au demeurant à troubler ce qui reste des spiritualités religieuses lorsque ces dernières se mêlent d'intervenir politiquement.


NB : Pour attester du caractère inopérant et toujours manipulé, en Franc-maçonnerie, du concept «  de Loges démocratiques », arrêtons-nous un instant sur les péripéties qui ont agité récemment la jeune obédience GLAMF.

 A l’occasion du premier anniversaire de l’adoption de ses statuts fondateurs, la GLAMF a décidé que son « Grand Maître » sera à l’avenir « démocratiquement » désigné par l’ensemble des Loges de l’obédience. Elle a déclaré vouloir ainsi se mettre en conformité avec la Confédération maçonnique française dont elle est membre et donner à cette dernière, un avantage décisif dans la course qui l’oppose à la GLNF pour la « reconnaissance » de régularité obédientielle par la GLUA.

 Mais il suffit d’examiner la structure institutionnelle de la GLAMF et de se souvenir des conditions dans lesquelles cette obédience fut créée, pour comprendre immédiatement, qu’au-delà du motif officiel exprimé ci-dessus, le « progrès démocratique » revendiqué, cache un enjeu interne de pouvoir.

 En fait, lorsqu’il y a tout juste un an, l’obédience GLAMF fut créée, les Loges du Rite REAA et les Loges des Rites minoritaires avaient convenues de désigner leur Grand Maître en alternance de Rites. L’urgence commandait alors de « tout faire » pour entraîner un maximum de membres hors de la GLNF ; l’objectif étant de précipiter la liquidation de cette organisation afin de pouvoir prendre sa place.

 Les statuts fondateurs prévoyaient donc initialement que la Grande Maîtrise serait « tournante » par Maisons de Rites, chaque Rite choisissant librement et de façon autonome au sein de sa Maison de Rite, un Grand Maître adjoint, lequel aurait vocation à devenir par roulement, le Grand Maître de l’Obédience.

 En faisant désigner « démocratiquement  » le Grand Maître par le vote de toutes les Loges de l’Obédience, tous rites confondus, la GLAMF fait aujourd’hui dépendre la désignation du Grand Maître du seul choix des Loges majoritaires de l’obédience, c’est-à-dire du choix des Loges du REAA. Cela change tout quant à l’indépendance des Rites minoritaires.

 D’où la réaction de ces derniers et singulièrement de l’Ordre (plus précisément Grand Chapitre des Cinq Ordres - GCF) « des Grades de Sagesse » du Rite français,  qui, après s’être divisé en interne, vient de rompre avec la GLAMF pour rétablir sa relation d’exclusivité et de régularité avec la GLNF (comme l’ont fait au demeurant tous les autres « Hauts Grades » des autres Rites à l’exception du SCPLF évidemment)

 Comme on le voit, l’adoption d’un processus électoral  « démocratique » permettant de désigner le grand Maître de l’obédience n’a rien de maçonnique. Ce processus a seulement permis aux Loges REAA et surtout à l’Ordre REAA du SCPLF, de continuer à dominer la GLAMF.

 (On ne manquera pas de constater également que le Grand Maître actuel de la GLAMF a profité de cette réforme « démocratique » pour prolonger un mandat personnel qu’il avait au départ, promis de limiter à une seule année)

 

Rappelons que la souveraineté initiatique de la Loge conditionne l’effectivité de l’initiation

 Cette exigence a été réaffirmée avec solennité par la GLUA dans sa « Communication trimestrielle » de septembre 2013, dont nous avons commenté la précision et l’extrême importance : LA GLUA RAPPELLE LE PRINCIPE DE LA SOUVERAINETÉ DES LOGES INITIATIQUES - Le blog de le-myosotis.de.septimanie.over-blog.com

 La souveraineté initiatique de la Loge est en effet pour la GLUA, un critère de « régularité » obédientielle qui distingue clairement les institutions maçonniques « initiatiques », (fondées sur la puissance spirituelle de Loges à structure initiatique « régulière » en trois degrés traditionnels), d’avec les institutions maçonniques « culturelles » (dont la puissance initiatrice se réfère à une construction intellectuelle et à un formalisme exotérique de Rites)

 

C’est la Tradition initiatique de la Franc maçonnerie qui a fait de la Loge l’espace exclusif de l’Initiation traditionnelle

 Les associations maçonniques « culturelles » initient à partir d’une accumulation de savoirs agencés dans « des constructions  intellectuelles » que l’on appelle  « Rites »

 Les Rites « écrits » en franc-maçonnerie sont des constructions tardives dont on peut certainement affirmer qu’ils ont contribué pour une bonne part, à transformer la Franc-maçonnerie initiatique en Franc-maçonnerie culturelle (de convention mondaine) ;

 Et ce, quel que soit le système rituélique utilisé ; qu’il s’agisse de rituels « lus sur support papier » ou de rituels lus « sur support de mémoire », dits « par cœur ».

 Car si le « par cœur » supprime la présence, en cérémonie, du support papier, il ne supprime par le caractère « écrit, figé, gravé » (dans la mémoire à partir d’un support écrit)  du Rituel.

Le « par cœur » contrevient dès lors en tant que rituel « écrit, puis « gravé en mémoire », aux principes de la Franc-maçonnerie première qui sont pourtant  l’objet d’un engagement solennel - avec châtiment - de ne jamais « lire, écrire, graver, buriner… », bref de ne jamais "figer" les « secrets » sous une forme quelconque.

D’autre part, rappelons qu’une Obédience*, le Grand Maître d’une Obédience, un Rite, un Ordre de Rite, n’ont aucune possibilité fonctionnelle d’Initier.

(*l’obédience aurait-elle une « structure » de type ordinal que cela ne change rien puisqu’un Ordre peut parfaitement être institutionnellement dévoyé, comme nous l’avons constaté récemment)

En fait, conformément à la tradition originelle de la Franc-maçonnerie, seule la Puissance que la Loge puise dans la communion spirituelle de ses membres régulièrement initiés, détenteurs en esprit de secrets, qui ne doivent et au demeurant qui ne peuvent, être « figés » - et donc "donnés" dans une "forme" quelconque, car ils ne sont pas "des objets" mais des "principes spirituels" - réalise la transmission effective de l’Initiation « spirituelle ».

Il en est ainsi depuis que la Franc-maçonnerie existe. (Depuis sa tradition « opérative », de laquelle la maçonnerie "spéculative", est issue)

La fonction de l’Ordre  

L’Ordre, de par sa Constitution et de par sa nature de Communauté d’Initiés réguliers, est parfaitement légitime pour accorder « au nom de la Communauté des Francs-maçons initiés » confirmation, qu’une Loge placée « sous l’obédience » est bien une Loge « conforme »*, qui initie dans le respect des « règles traditionnelles » reconnues par la Franc-maçonnerie traditionnelle

En fait l’Ordre vérifie que la Loge est bien constituée de véritables et dignes membres initiés de l’Ordre régulier. 

*On mesure ici l’importance des ravages qu’ont pu occasionner des autorisations de "Constitution de Loge", données à la légère, à partir de considérations étrangères à l’Initiation. (Recrutements intensifs pour la satisfaction d’intérêts non-maçonniques, réponses de complaisance - ou de lassitude - à des sollicitations - ou à des ukases - venant de membres influents ou d’intrigants mondains soucieux d'affirmer leur "pouvoir" ou d'accéder au vénéralat, etc.)

Car la « Constitution » d’une nouvelle Loge « sous une obédience » est un acte de dimension majeure en Franc-maçonnerie initiatique, puisqu’il conditionne à terme le développement ou la perte, des capacités initiatiques de l’Ordre en général.

Sacralisées - placées à part du monde profane - respectées et honorées par les Francs-maçons comme « le sanctuaire » fondamental de la spiritualité initiatique de la Franc-maçonnerie, les Loges sont « l’âme spirituelle » de l’Ordre maçonnique.

Dès lors, une obédience qui ne placerait pas ses Loges en position primordiale de matrice initiatique, ne mettrait pas en œuvre la « possibilité initiatique » fondamentale de la Franc-maçonnerie traditionnelle et de ce fait, ne respecterait pas la régularité maçonnique et donc ne créerait par des Francs-maçons susceptibles de rejoindre l’Ordre maçonnique véritable.

La nécessité d’une confiance « réelle » dans la Puissance initiatique de la Loge  

C’est de fait, la première exigence de fond qui conditionne la possibilité d’une transmission initiatique effective.

Car, ou bien, dans un système maçonnique donné, l’initiation est considérée comme une pratique culturelle, un badinage folklorique, une ritualité magique dont quasiment personne ne perçoit qu’elle est sérieusement porteuse d’une dimension transcendantale susceptible de la rendre « sensible » et donc « crédible », et alors, la Loge n’est qu’une entité culturelle inopérante, un lieu de simulacres dénués de puissance initiatique.

Ou bien l’on admet que « le souffle de l’Esprit » est la substance vivante qui conduit le Monde et alors, l’on peut aisément envisager qu’une Loge « ouvre la Porte de la Connaissance » selon les règles initiatiques traditionnelles de la Franc-maçonnerie, dont l’efficience réelle est attestée par l’usage, depuis la nuit des temps.

Cette « croyance/espérance/confiance » dans la capacité des Loges à « initier » à cette réalité vivante, équivaut à une « confiance », à une foi dans le pouvoir initiatique des Loges.

NB1 : Rappelons que c’est précisément la disparition des Loges « initiatiques » dans les statuts GLNF de 2009 qui a fait de l’institution GLNF, une institution dont l’irrégularité institutionnelle a été prononcée par la GLUA.

LA GLUA RAPPELLE LE PRINCIPE DE LA SOUVERAINETÉ DES LOGES INITIATIQUES - Le blog de le-myosotis.de.septimanie.over-blog.com

On rappelle que dans lesdits statuts, les Loges, entités initiatiques, avaient disparues de telle sorte que l’initiation était devenue statutairement l'acte d'un Vénérable Maître, initiateur, par transmission d’un pouvoir initiatique prétendument détenu par le Grand Maître de l’Ordre et non plus l'acte d'un Vénérable Maître consécrateur du pouvoir initiatique de la Loge, (même si parfois et heureusement, sur le terrain, au sein des Loges, il en allait différemment)

NB2 : La foi dans le pouvoir initiatique souverain de la Loge pose en réalité un grave problème de régularité à certains dissidents de la GLNF qui, dans leur pratique obédientielle - ne pouvant pas pour des raisons idéologiques propres à leurs croyances de Rites, établir la souveraineté initiatique de leurs Loges - ont remplacé l’irrégularité de l’initiation du Grand maître (du faux ordre stifanien), par une initiation tout aussi irrégulière, qui émane du prétendu pouvoir initiatique de l’« Ordre écossiste » du SCPLF. 


Conclusion partielle : Les différentes sortes de « fraternités » maçonniques  

La plupart des Institutions maçonniques croient pouvoir évoquer, comme une sorte d’idéal supérieur, la nécessité d’unir tous « les Francs-maçons » dans une seule et même institution, car disent-elles, « nous sommes les enfants d’une même spiritualité maçonnique et donc nous sommes unis en fraternité »

Mais voilà bien une autre façon biaisée de jouer avec la notion de « fraternité » car, ainsi que nous venons de le constater, il n’est pas exact de dire que nous sommes tous les « fils » d’une même « spiritualité maçonnique » :

  • Certes nous sommes tous, hommes et femmes, « frères » en humanité. Mais pour savoir cela, il n’est pas nécessaire d’être un Initié !
  • Certes, nous sommes tous, hommes et femmes, frères en Franc-maçonnerie conventionnelle et sociétale, puisque nous utilisons en commun des signes collectifs et une forme sociétale de comportement et de morale à connotation humaniste, que beaucoup considèrent comme la marque suffisante de l’Initiation véritable. Mais, ici encore, pour cette forme d’initiation là, point n’est besoin d’être un Initié, « effectif ». L’initiation formelle d’un rituel quelconque y suffit largement !
  • Reste au final, l’Initiation « effective » dont nous avons constaté qu’elle n’intervient « réellement » que si, au terme d’un parcours initiatique « régulier », l’initié parvient à la « Connaissance » de la Spiritualité présente dans le Monde. Cette initiation « effective », indissociable du fondement spirituel de la Franc-maçonnerie traditionnelle, fait de ceux qui l’ont reçue, les membres d’une Communauté différente, « originale et singulière » que l’on appelle « la Franc-maçonnerie régulière »

La réforme en cours

Puisque, seuls les Francs-maçons régulièrement initiés dans des Loge régulières,  selon les principes qui conduisent à l’Initiation effective, partagent les « valeurs » de la Franc-maçonnerie initiatique régulière, au sein d’un l’Ordre maçonnique régulier, il est évident que c’est à la réactivation des principes de cette « régularité » - qui sont aussi les principes fondateurs de la GLNF - que doit s’attacher la réforme entreprise par la GLNF.

En effet, la crise que nous venons de traverser a, de façon évidente, dirigé notre attention sur la nécessité de rappeler que « la Spiritualité initiatique traditionnelle »  est l’unique possibilité effective d’accès à la dimension initiatique de la Franc-maçonnerie.

La crise a montré également que l’accès à la « Spiritualité véritable » est une voie difficile, toujours menacée de dénis et de détournements culturels au service de "pouvoirs" despotiques, caricaturaux et mercantiles ;

Il faut donc veiller plus particulièrement à ce que notre institution redevenue « régulière » ne confonde jamais plus « l’Initiation régulière » avec les dimensions « substituées » de la Franc-maçonnerie culturelle.*

* On notera avec intérêt que récemment encore, certains artisans des dérives mondaines inscrites dans les statuts de 2009 s’en sont allés créer une nouvelle obédience ; ce qui est une clarification heureuse, puisque leur présence persistante au sein de la GLNF pouvait laisser planer un doute sur la possibilité de rompre franchement et sans possibilités de retour, avec les irrégularités antérieures.

 

Une chose apparait désormais !

En revenant aux sources traditionnelles de la Franc-maçonnerie initiatique, la réforme de la GLNF doit réaffirmer la spécificité originelle de l’obédience GLNF, qui a toujours été la recherche de l’effectivité initiatique réelle de la Franc-maçonnerie régulière et traditionnelle.

Et c’est bien évidemment cette spécificité retrouvée, qui redonnera à la GLNF, la « reconnaissance de régularité obédientielle » que les errements culturels et mondains de sa gouvernance passée, lui avaient fait oublier. 


RAMINAGROBIS

(À suivre. La seconde exigence spirituelle de la Régularité maçonnique : La croyance effective et pas seulement culturelle, en la Volonté révélée du GADLU)


 

     

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F
Mon TCF,<br /> <br /> Juste bravo et merci pour tant de clarté et d'intelligence.<br /> <br /> Frat<br /> Fère Terrible
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R
<br /> <br /> Ton compliment me va droit au coeur.<br /> <br /> <br /> Frat.<br /> <br /> <br /> <br />
L
Cher Raminagrobis,<br /> inutile de te redire à chaque fois que tes écrits sont comme l'eau et le pain dont le voyageur profite à chaque étape de l'itinéraire que tu nous proposes (mais je le redit quand même!).<br /> Serais-tu d'accord avec mon vocabulaire de bricoleur?<br /> - La loge serait une "machine à initier" qui doit disposer d'un équipage réellement entrainé pour la tâche et pas simplement de FF heureux d'être ensemble (même si ça aide). Du coup, l'exigence<br /> d'un travail soigné n'apparait plus comme un caprice de "vieux" mais comme la hantise d'un terrible gâchis entre midi et minuit (le plâtre une fois "gâché" ne peut pas être réutilisé).<br /> - J'espère que nos nouveaux statuts (GLNF) confirmeront ce que je ressent "de frais" actuellement:<br /> - Que la structure nationale ou provinciale soit composée de FF à grands tabliers qui se "déchausseront" avant d'entrer en loge, se rappelant que "le sol qu'ils vont fouler..."(j'ai entendu ça<br /> quelque part).<br /> Dans le temps (révolu) j'avais l'impression que la loge était devenue "une gagneuse" et que certains faisaient la tournée.<br /> Espérons que la nouvelle mouture apparaisse comme une "mutuelle fraternelle" qui garantisse la paix à la loge (et seulement ça) en retour, nous les saluerons par le nombre qu'ils voudront.<br /> J'oserai rajouter (ça c'est une de mes faiblesses) la possibilité pour un MM de suivre l'enseignement d'un "Ordre" en toute tranquillité. Sans risquer la pression permanente des "galonnés de<br /> service" qui sont toujours prêts à t'expliquer comment tu dois penser en loge bleue.<br /> Très fraternellement.
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R
<br /> <br /> Cher Voyageur,<br /> Bien sûr que je suis d'accord !<br /> Tes observations s'inscrivent très précisment dans la mise en perspective de la maçonnerie à laquelle je tente de donner le visage, d'une recherche - avec sérieux, application mais aussi avec<br /> joie - de l'Initiation véritable qui est - à mes yeux du moins - la "Perle" que la Franc-maçonnerie traditionnelle porte en son sein/saint, mais qu'elle ne peut "saisir" que si elle met en oeuvre<br /> l'Initiation selon les Règles initiatiques traditionnelles, lesquelles ne sont pas des règles "formelles" ou "magiques" mais des règles "spirituelles".<br /> Pour Initier véritablement, la Loge doit à l'évidence être initiatique, c'est-à-dire composée d'Initiés "véritables", autrement dit de maçons formés, précis et sincères dans leurs<br /> intentions et dans leurs actions. D'où, espérons-le, la fin des créations erratiques de Loges "gagneuses" qui sont souvent aussi, car cela va de pair, des Loges "flatteuses de<br /> tabliers" qui eux-mêmes... trop souvent ... en retour... encouragent par clientélisme, ce type de "Loges"<br /> La Loge a vocation à Initier et l'Ordre a vocation à rassembler les Initiés. Les "galonnés" ou "dignitaires" ne sont "en Loge", sauf cérémonies et règles protocolaires, rien de plus que des<br /> "Initiés" participant à la vie de la Loge comme membres de la Loge ou membres visiteurs.<br /> Quant aux Ordres dits "supérieurs", ce n'est pas leur existence qui pose problème.<br /> Leur problème c'est de ne pas savoir rester à leur place, en se plaçant au dessus de l'Initiation maçonnique traditionnelle, alors qu'il n'existe qu'une seule et unique spiritualité<br /> vivante.<br /> La Franc-maçonnerie "culturelle" n'est pas opposée à la Franc maçonnerie "initiatique" mais, il me semble évident que la surenchère des savoirs, pour autant qu'elle n'est pas une fuite en avant<br /> -  ce qui est généralement le cas - reste une "valeur sociétale" différente des "valeur spirituelles"; ces dernières étant d'une autre nature, "à part", de dimension<br /> "sacrée" au sens premier et humainement tangible du terme (loin de la signification superstitieuse et idéaliste de "dimension divine inatteignable")<br /> <br /> <br /> <br />