Si elle est véritable, une Tradition initiatique parle tout autant aux hommes du XXIème siècle qu'aux hommes des autres temps. Née de la transcendance qui, en amont de l'espace et du temps, manifeste aux hommes la vérité de la Vie du Monde, une Tradition initiatique est forcément compréhensible par les hommes de tous les temps selon le langage propre à la temporalité culturelle de chacun d'eux. Ainsi, la Franc-maçonnerie, pour autant que ses pratiques sociétales n'obèrent pas entièrement l'essence initiatique qui est sa véritable raison d'être, peut-elle offrir un Chemin de Vie. Encore faut-il qu'un crédit de vérité lui soit accordé, y compris par ses propres membres, ce qui suppose qu'elle inscrive sa symbolique initiatique dans une cohérence de sens compatible avec l'intelligence du temps en lequel elle opère. Gilbert VEZON de Bérenguery, alias Raminagrobis de Septimanie, propose que nous réfléchissions ensemble autour de cette exigence.
29 Décembre 2012
« Raminagrobis mon BAF,
La GNLF ne mérite pas d'être reconnue dans son contexte actuel de fonctionnement. J.P. S….L remplace FS peut être un peu mieux, mais on retrouve dans son collège les affidés de FS avec F……r. Pour moi la GNLF devrait disparaître définitivement par la cause de son fonctionnement maçonnique de contrefaçon. Il y a des Loges en France, qui méritent la régularité, comme par exemple tes Loges Souveraines et d'autres, mais nous en reparlerons. La GLU d'Angleterre est d'ailleurs attentive à une maçonnerie Française de vérité par le GA de l'U et de traditions fidèle à l'image véhiculée, par nos anciens. Fraternellement
C. G »
Réponse :
Mon cher Claude et BAF,
Une réforme en profondeur a été promise.
Laissons au nouveau Grand Maître le temps de s'organiser et de mesurer à la fois l'étendue des dégâts et le danger de disparition qui guette la GLNF.
À ce jour, la GLNF est encore groggy par trois années de désordre qui n’ont été que la conséquence paroxystique et inéluctable de la mise à bas en 1997, des principes fondamentaux et intangibles qu’avaient posés constitutionnellement, les fondateurs de la GLNF.
Quoi qu’il en soit, le nouveau Grand Maître ne peut pas, ne pas voir, que la GLNF est désormais assez peu attractive au regard de la concurrence clubiste qui fait rage dans tout le paysage maçonnique français. (Si on la compare en particulier à son concurrent privilégié actuel qu’est la GLAMF mais aussi avec d’autres clubs maçonniques nouveaux nés)
S'il reste aveugle et sourd, ce sera dommageable pour la GLNF, mais également pour lui et pour tous ceux qui en le suivant, ont gardé au fond d’eux-mêmes, l’illusoire espérance de conserver quelque avantage de leur titres et de leurs pouvoirs de domination antérieurs.
La seule planche de salut qui s’offre à la GLNF réside dans le rétablissement prioritaire des fondamentaux initiatiques qui étaient ceux des fondateurs, dans une gouvernance obédientielle, rendue structurellement compatible avec ces principes.
(Personne n’a jamais osé sérieusement prétendre que la GLNF des fondateurs avec sa Grande Loge composée des Loges souveraines, n'était pas régulière puisqu’elle a toujours été, dès l’origine, reconnue comme telle. Et personne non plus ne peut maintenir que l’efficacité commandait l’adoption en 1997 de méthodes administratives et de management prétendument modernes, dont on voit bien qu’elles ont dénaturé et perverti la vocation initiatique de l’Ordre obédientiel GLNF pour y substituer l’ordre arbitraire et contre initiatique de la gouvernance actuelle.
Il s'agira donc de rétablir une structure obédientielle réellement conçue et ordonnée autour de l'initiation et non pas de se contenter d’énoncer en préambule, quelques vœux pieux et autres déclarations pompeusement solennelles, pour ensuite dans les textes qui suivront, ceux qui organiseront réellement la gouvernance, bafouer systématiquement les principes posés.
En réalité, il ne sera pas très difficile, si la volonté existe, de rétablir une gouvernance GLNF conforme à la maçonnerie régulière.
Encore faut-il que les fanatiques du pouvoir accaparé qui demeurent parmi nous, cessent de nous imposer du haut de leur ignorance et de leurs manipulations de la maçonnerie à des fins de vanité personnelle, leur confuse et improbable science du management.
De toute façon, plus personne de censé à la GLNF ne sera dupe.
Sauf les sots évidemment.
Mais quelqu’un songe-t-il sérieusement à faire fonctionner une obédience uniquement avec des sots et avec des sottises ?
Et puis, où se situera la jouissance des vaniteux s’ils n’ont pour seule satisfaction, que la possibilité de régner sur des sots ?
A la GLNF désormais, les, orgueilleux sont nus, face à cette contradiction. Et c’est tant mieux car ils ne peuvent que s’améliorer alors que chez les autres tout reste à faire !
A la GLAMF par exemple, le problème fondamentalement maçonnique de la régularité initiatique est loin d’être résolu et pour cause.
A la GLAMF, l'ordre institutionnel des juridictions dites supérieures règne en maître à travers les maisons de Rites, jusqu’au sommet de l’obédience.
De ce fait, la hiérarchie des hauts grades et le système d’avancement sont tels que chacun, lorsqu'il avance d'un rang, éprouve la satisfaction immense de s’élever au sein d’une "élite maçonnique".
Les orgueilleux sont comblés. L'attractivité du système est maximale. Chacun se perçoit maçon d'élite et à ce titre autorisé à accabler de pédanterie d’autres maçons d’élite mais de rang inférieur.
Le top de l'attractivité clubiste pour bourgeois narcissiques est atteint. (Ce n'est d’ailleurs probablement pas un hasard si ce sont principalement des "professionnels libéraux" qui rejoignent en forte majorité, ce système.)
Face à une telle concurrence « commerciale » de maçonnerie clubiste, la GLNF aura comme on l’imagine aisément, beaucoup de mal à imposer une image de marque aussi populairement flatteuse.
Et c’est tant mieux, car la maçonnerie n’est pas un club mondain et l’attractivité vaniteuse n’y est pas la bienvenue.
C’est un système initiatique destiné précisément à combattre ce qui domine l’humanité depuis la nuit des temps et qui se nomme, orgueil, vanité, suffisance, égotisme.
Dénoncé par tous les mythes, toutes les religions, toutes les morales de sagesse et toutes les spiritualités, ce mal congénital ne peut être combattu que par la seule méthode connue, celle de l’initiation dite « mystérique » dont la véritable maçonnerie de métier est l’héritière.
L’initiation est en effet la seule méthode connue qui propose de combattre la vanité en profondeur et d’en venir à bout.
Évidemment ce propos semble irréaliste compte tenu des résultats pratiques auxquels aboutit l’essentiel de la maçonnerie contemporaine.
Il semble même que la vocation initiatique de la maçonnerie, la seule vocation qui vaille, apparaisse aujourd’hui comme un trésor, une parole, à jamais perdus.
Mais pourquoi la GLNF ne déciderait-elle pas de remettre l’initiation au cœur de ses institutions ?
La réforme à intervenir offre pour ce faire une opportunité inespérée.
Car, soyons en sûr, si cette opportunité n’est pas saisie, d’autres s’en saisiront.
Et il n’est pas impossible que pour rétablir la GLNF des fondateurs, ces "autres" obtiennent le soutien de la GLUA.
Raminagrobis
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