4 Janvier 2012
Le Cistercien nous écrit :
« FF
J'entends les remarques concernant l'ULRF
Mais en restant en dehors de cette Union vous n'orienter pas le débat interne. Que faire ? 1986 ? Ne pas s'isoler. Ne pas se diviser après tous ces mois de lutte.
Pour ma part si la réforme issue du livre blanc ne va pas assez loin à mon goût, je démissionnerai. »
Réponse de Raminagrobis :
« Tu démissionneras… » Certes, et entre temps tu auras perdu ton temps et participé à la confusion généralisée d’une certaine opposition, alors qu’il est des solutions pertinentes et d’application immédiate, qui ne demandent qu’un peu de lucidité.
« Orienter le débat interne… », à l’ULRF.
Le débat véritable au sein de la GLNF n'est pas interne à la forme d'opposition partisane que représente l'ULRF. (Dieu merci, cette dernière n'est pas, à elle seule, toute l'opposition !)
Nous avons depuis toujours considéré (et je crois, argumenté clairement) que le clivage au sein de la GLNF est très différent du dualisme sommaire dans lequel FMR et l'ULRF voudraient nous enfermer, entre partisans et opposants de la personne de FS.
Le vrai clivage, (nous l’avons écrit dès le début) se situe entre la maçonnerie initiatique, uniquement possible au sein des Loges souveraines respectueuses des Landmarks, et la maçonnerie d'obédience, qui n'est et ne sera jamais, qu'un simulacre de maçonnerie distribué au travers de loges instrumentalisées par une obédience dominatrice (quels qu'en soient les dirigeants, quelles que soient les qualités spirituelles des intéressés et quelles que soient les formes de cette domination. Une domination dite « spirituelle descendante » par les rites, par exemple, n’est pas plus acceptable qu’une autre)
Toute maçonnerie d'obédience, serait-elle celle des juridictions de rites, viole les Landmarks fondamentaux sans lesquels il n'y a pas de maçonnerie initiatique traditionnelle possible.
Cette remarque irrite très fortement certains membres de la hiérarchie des hauts grades qui, s'estimant détenteurs de l'essence spirituelle de la maçonnerie, envisagent pour cette raison de créer au sein de l’ULRF, une Fédération de Rites.
Or les Juridictions de Rites ne peuvent prétendre qu'à la conservation du Rite. Aucune d’entre elles ne peut prétendre posséder l’exclusivité de l’influence spirituelle, dont le Rite n’est que le support, ne serait-ce que parce qu'elles sont nombreuses à se concurrencer autour de cette prétention d’exclusivité.
Répétons-le : Par nature, l'Influence spirituelle de la Maçonnerie n'est pas susceptible d'appropriation par quelque organisation que ce soit, sachant qu’elle ne se manifeste que selon ses lois propres, dans le cadre et selon les formes traditionnelles et mystériques immémoriales, dont l’Ordre maçonnique universel est le seul conservatoire.
C'est la leçon suprême que nous délivre la maçonnerie elle-même, singulièrement au 3ème degré, dont les hauts grades, de l’avis de nombreux pratiquants honnêtes, ne sont que l'ampliation.
Difficile de dire si de nombreuses loges ont atteint le degré de conscience susceptible de les faire participer à cette forme de maçonnerie que permet dès à présent l’obédience « GLNF des loges souveraines » selon ses statuts fondateurs d’avant le dévoiement et l’usurpation de 1997.
Mais nous savons, que de nombreux maçons partagent cette idée simple, selon laquelle une maçonnerie qui n’est pas « réellement » initiatique, dégénère nécessairement en une parodie grotesque et donc en un avilissement de l’homme, sans parler de la perte de temps et d’argent, que cela représente pour tous ceux qui se laissent prendre aux pièges très contemporains des illusions mercantilistes (La spiritualité maçonnique pourrait s’acheter bourgeoisement) ou des prétentions pseudo académiques. (La maçonnerie appartiendrait exclusivement à ceux qui en sont les conservateurs, cooptés et élevés selon un système de consanguinité narcissique, comme c’était le cas, par exemple, au Kremlin et comme c’est toujours le cas dans de nombreuses institutions fossilisées)
RAMINAGROBIS