24 Novembre 2012
Ils persistent et signent :
En ces temps difficiles où la GLNF, obédience reconnue régulière depuis sa création, vient de perdre la reconnaissance internationale de la GLUA pour motif explicite d’indignité de sa gouvernance (les Loges étant pour leur part reconnues comme des entités souveraines détentrices de leur régularité), il est regrettable que les dirigeants d’hier persistent malgré tout à se considérer comme les garants de la maçonnerie traditionnelle.
Si en effet, le sophisme d’un pouvoir maçonnique absolu accordé aux dirigeants en vertu d’une Tradition immémoriale, pouvait hier encore faire illusion, tel n’est plus le cas, depuis que la crise nous a conduits à examiner de plus près la légitimité de nos institutions maçonniques.
Le sophisme dont abusent les dirigeants d’hier est le suivant ?
(Remarquons au passage que l’association GLAMF procède du même sophisme avec une variante un peu plus subtile :
3. « Car ce sont les Maisons du Rite qui sont porteuses de la pratique et de la sauvegarde de la maçonnerie traditionnelle dans la pureté du Rite » ;
Ce qui permet aux dirigeants de la GLAMF de conclure leur sophisme :
4. « En vertu de notre qualité de Hauts gradés, nous sommes seuls habilités à parler et à agir au nom du Rite » ; (sous-entendu : du SCPLF)
5. Nous sommes donc les seuls au nom de nos « Maisons du Rite » à pouvoir dire et à pouvoir mettre en œuvre, la maçonnerie traditionnelle »)
Par l’effet de ce syllogisme, qui amalgame entre les mains de dirigeants cooptés, le pouvoir institutionnel associatif et la légitimité maçonnique, la maçonnerie de la GLNF a été « dévoyée » et le pouvoir de ses dirigeants associatifs a été superstitieusement « sacralisé ».
Ce mécanisme simplissime est utilisé par toutes les sectes et par toutes les idéologies totalitaires.
En vertu de ce syllogisme, sous le prétexte de la défense des intérêts supérieurs de la maçonnerie, les intérêts arbitraires des dirigeants associatifs sont confondus avec ceux de l’institution. Les dirigeants deviennent de ce fait, intouchables.
Intouchables juridiquement, puisque les institutions leur donnent tous les pouvoirs (une association organise son fonctionnement comme elle le veut, à charge pour l’adhérent de respecter la règle du jeu ou de ne pas adhérer)
Et intouchables idéologiquement, car celui qui adhère à une institution porteuse de la maçonnerie traditionnelle à dimension sacrée, ne saurait contester les « hauts » dirigeants que cette « haute institution » a choisis pour accomplir la « haute mission » qui lui incombe, sans être accusé de contester la maçonnerie même.
Faire coïncider l’arbitraire de leur pouvoir de dirigeants associatifs (dont ils disposent par suite de cooptations ou d’élections plus ou moins circonstancielles), avec le pouvoir initiatique traditionnel que seules les Loges maçonniques possèdent, est une véritable imposture, une malhonnêteté intellectuelle fondamentale.
L’imposture de la prétendue continuité traditionnelle des institutions dirigeantes actuelles
Qui ne sait pas aujourd’hui, que loin d’être l’institution GLNF maçonnique ancestrale et traditionnelle, l’association actuelle (également appelée GLNF) a été mise en place par tricherie, le 3 décembre 1997 ?
Qui n’a pas compris que l’objectif étant l’absolutisation et l’accaparement du pouvoir par les dirigeants d’alors, cette structure associative a subi par touches successive toutes les modifications et toutes les altérations, dont dérivent l’accaparement du pouvoir et tous les abandons de régularité maçonnique, inscrits dans les textes actuels (Constitutions de l’Ordre et Statuts et Règlement intérieur, réunis) ?
Qui peut nier que ce verrouillage institutionnel s’est fait au prix de la perte de la capacité initiatique des Loges, ces dernières perdant dans l’opération, leur statut traditionnel et régulier, d’instance maçonnique initiatique principielle, pour devenir une section administrative locale, agencée comme telle, par les statuts de l’association nationale d’individus, sortie du néant, en 1997.
(Les promoteurs de cette structure ont appelé cela, une organisation « pyramidale centralisée », en affirmant dans des textes doctrinaux surréalistes, qu’une telle organisation représente le « summum bonum » de la maçonnerie traditionnelle.)
A noter que jusqu’à récemment, les mêmes ajoutaient que cette structure « pyramidale centralisée » (inventée en 1997 exclusivement à la GLNF) était une condition de « régularité » indispensable pour obtenir la reconnaissance de la GLUA.
C’était évidemment, un mensonge éhonté, puisque les obédiences anglo-saxonnes ne se sont jamais prêtées au ridicule d’organiser une institution « obédientielle » qui ne soit pas un regroupement de Loges (Cf. le sens même du mot « obédience – Une obédience, digne de ce nom est nécessairement un regroupement de Loges et ne peut pas être une association de personnes).
Depuis quelque temps, nos idéologues ont mis une sourdine à cette dernière affirmation, vu le désaveu cinglant que la GLUA vient de leur signifier. N’oubliez pas que la GLUA est allée jusqu’à déclarer en substance, (Ô, cruauté suprême !), que « seule la gouvernance actuelle de la GLNF » était indigne de sa reconnaissance ; les Loges (considérées comme indépendantes de la gouvernance), continuant à être reconnues comme « travaillant dans la régularité »
Sur le terrain des principes, la position du carré stifanien est intenable tant il est évident qu’une obédience maçonnique n’a de sens que si elle permet l’initiation maçonnique :
Qui peut nier que le soin de veiller au maintien de la capacité initiatique des Loges traditionnelles et régulières, doit être la préoccupation fondamentale d’une obédience maçonnique ?
Rappelons que pour une Loge, « être constituée sous l’obédience » signifie que l'on accepte de travailler conformément à la « Constitution » de cette obédience, mais ne signifie en aucun cas, que l’on a été « créée » par cette obédience ».
Ce sont « les Loges qui constituent l’obédience » et jamais l’inverse.
Une Loge « est constituée sous » une obédience, et non pas « par une obédience ».
(Rappel qui en dit long sur les dévoiements statutaires de l’association GLNF dirigeante actuelle, mais aussi - si vous lisez bien ses statuts - sur les conceptions de maçonnerie accaparée, qui ont également présidé à la rédaction des statuts GLAMF)
Sur le terrain initiatique l’évidence est confondante de banalité.
A quoi bon adhérer à une association maçonnique et se prétendre maçon, si ce n’est pas pour « connaître l’initiation » ?
Et à quoi bon devenir initié, si la forme d’initiation distribuée par l’association obédientielle qui est censée vous initier, est en contradiction avec les principes qui font l’essence et l’opérativité même de la maçonnerie ? (Connaître sa propre nature et la dimension spirituelle supérieure qui nous habite - Et vivre en conséquence.)
(Une cérémonie dite d’initiation peut être organisée d’une façon formellement correcte et malgré ce, ne correspondre qu’à une intoxication sectaire ou à un simulacre distrayant et mondain. En ces temps de vilaines manœuvres de débauchage, n’a-t-on pas vu des « chambres du milieu » odieusement instrumentalisées afin de couvrir de sacralité des excès de pouvoir inadmissibles ?)
Pourquoi devenir initié?
Pour recevoir « un diplôme » et attester d’une appartenance à la maçonnerie associative ?
Pour rencontrer d’autres maçons venus d’autres obédiences ?
Cela n’a aucun sens.
Pourquoi "payer" un diplôme qui ne sert à rien dans le monde profane. Il suffit, pour se « dire » maçon, « de se dire » maçon. Et pour faire illusion, n’importe qui peut apprendre quelques bribes de langage et les « attouchements » de base. Personne ne vous demandera un morceau de papier imprimé par une association quelconque.
Mais si vous êtes entrés en maçonnerie pour accéder à la dimension spirituelle de la maçonnerie, le problème de votre appartenance à une obédience régulière se pose différemment.
Vous devrez vous demander si la Loge dans laquelle vous entrez est en capacité régulière de vous initier. Et dans ce cas, le choix de l’obédience sous les auspices de laquelle travaille cette Loge, devient important. Car c’est elle qui est garante de la régularité initiatique de votre Loge.
Supposons que l’obédience sous laquelle cette Loge est constituée ne soit pas « convenable » (comme disent les anglais) ; que sa structure soit aberrante et que son idéologie et ses méthodes soient sectaires ; qui peut garantir à celui qui entre, que la Loge qui le reçoit est en capacité de le conduire à la « dimension spirituelle » de l’initiation.
Comme on le voit, l’enjeu de la capacité initiatique d’une Loge, loin d’être subalterne, est probablement le seul qui vaille en maçonnerie, compte tenu du caractère exclusivement Traditionnel, de l’initiation maçonnique.
Malgré tout, les dirigeants associatifs continuent à affirmer qu’ils demeurent les pourvoyeurs exclusifs de la régularité maçonnique des Loges de la GLNF :
Malgré un échec patent sur le terrain de la reconnaissance internationale, par suite du retrait que vient de prononcer la Grande Loge mère anglo-saxonne (GLUA) ; malgré la situation de marasme de l’institution dirigeante, tellement grave et tellement intense, qu'elle est depuis trois ans placée sous la conduite d’une administratrice judiciaire ; malgré la dégénérescence sectaire et commerciale des pratiques maçonniques imposées aux Loges (Qui ont suscité une juste et légitime réaction de la part des MM qui, parce qu’ils sont Maîtres à part entière, ne sont pas tenus de subir les abus de pouvoir de certains dirigeants et leurs pratiques de maçons mécréants) ; malgré tout cela, nos anciens dirigeants, restent fiers des institutions post 1997 et continuent à affirmer que c’est leur rétablissement qui, après le départ de l’administratrice, sauvera la GLNF de demain.
C’est cette certitude qu’ils proclament avec force dans l’assignation en justice qu’ils ont fait délivrer récemment à Madame LEGRAND, administratrice légale de la GLNF.
A quoi correspond cette assignation ?
Rectifions tout d’abord une erreur capitale :
Contrairement à l’allégation contenue dans l’assignation, Mme LEGRAND n’est plus l’administratrice « ad hoc » de l’association GLNF. Elle est désormais administratrice provisoire de l’association GLNF, désignée par ordonnance du 15 février 2012 (avec ampliations de sa mission, les 1er mars et 28 juin 2012).
Ce point de droit mérite d’être souligné car, en vertu de son pouvoir d’administration provisoire, Madame LEGRAND dispose désormais de tous les pouvoirs de gestion de l’association GLNF, sans qu’il y ait lieu de distinguer entre « pouvoirs maçonniques et pouvoirs administratifs », les deux étant institutionnellement considérés, par les tribunaux, comme la loi interne de l’association.
De ce fait, Mme LEGRAND détient entre ses mains l’ensemble des prérogatives que les Constitutions accordaient jusqu’ici au Grand Maître.
C’est choquant, voire impossible maçonniquement, écrivent (la plume faussement indignée) les auteurs de l’assignation. Ce sont pourtant les seules personnes qui devraient s'abstenir de protester.
Car c’est uniquement de leur fait si, sur le terrain judiciaire, l’administratrice judiciaire dispose de tous les pouvoirs que les textes constitutifs de l’association GLNF ont établis comme règles de fonctionnement interne.
Dans leur fièvre accaparatrice du pouvoir en 1997 et leur obsession centralisatrice et pyramidale qui a suivie, ils n’ont pas mesuré les dangers juridiques du système qu'ils ont mis en place. (Inutile d’évoquer les dangers de perversion maçonnique. La maçonnerie n'a jamais été leur souci car seul le "pouvoir obédientiel" les interressait)
Il est choquant en effet qu’une administratrice judicaire dispose des pouvoirs statutaires à conséquences maçonniques tels qu’ils figurent dans les statuts, (Rappelez-vous que c’est l’une des principales critiques que la commission de la GLUA a formulée pour justifier sa décision de retrait) ; Mais c’est pourtant la résultante toute simple du système de centralisation de la GLNF, que nos « centralisateurs pyramidaux » ont mis en place en créant leur association unique de personnes physiques.
Imaginons un instant que, comme c’était le cas avant 1997, la GLNF soit restée une Grande Loge associative, regroupant (associant) des Loges souveraines et imaginons que - pure hypothèse, car une structure fédérative n’aurait jamais eu à connaître les problèmes qu’a connue la GLNF dans sa forme « pyramidale unifiée » - une administratrice légale soit nommée ; il va alors de soi que dans ce contexte de Loges souveraines d’avant 1997, les Loges maçonniques de base auraient été épargnées.
(Même chose en cas de problème fiscal. Du fait de la centralisation pyramidale actuelle, le redressement d’une seule comptabilité locale crée le risque d’un rejet global de toute la comptabilité de l’association nationale et donc celui d’un redressement fiscal global de toute l’association. Notez au passage, qu’au moment où les structures institutionnelles de tous types, s’organisent juridiquement pour retrouver plus de souplesse et d’adaptabilité, en créant des structures de groupes ou de filiales, nos « gestionnaires avisés » de la GLNF (de 97 et après) ont choisi de mettre en place, au nom d’une prétendue modernité (en fait d’une ringardise la plus totale), une chape de plomb centralisatrice et pyramidale, digne du centralisme démocratique de l’ex-union soviétique.
En fait, obsédés de pouvoir accaparé et de gloriole personnelle, nos « gestionnaires dynamiques », se sont enfermés dans une structure juridique révélatrice des obsessions paranoïdes qui accompagnent les formes habituelles d’hyper inflation de l’ego.
Les observations ci-dessus valent comme critique « technique » des institutions centralisées de la GLNF. Sur le plan maçonnique, est-il nécessaire d’insister ?
Quiconque songe un instant à ce que peut représenter une maçonnerie qui s’affirme institutionnellement (par écrit, dans ses statuts) détentrice d’une spiritualité diffusable par délégation du « Grand Maître » (que celui-ci soit coopté, ou élu démocratiquement, n’est pas le problème) aux Vénérables Maîtres placés sous ses ordres, doit faire des efforts considérables pour ne pas mourir de rire.
Faut-il redire que le pouvoir spirituel de la maçonnerie n’appartient à aucun homme et encore moins à une quelconque institution ou à une quelconque fonction à l’intérieur de ces institutions, seraient-elles pompeusement proclamées, obédiences ou juridictions de « Hauts » grades.
Ainsi donc, et même si cela donne une image déplorable de la maçonnerie de la GLNF, constatons que Madame LEGRAND dispose juridiquement à ce jour de tous les pouvoirs nécessaires pour organiser les élections de la GLNF.
(Attention toutefois de ne pas aller trop loin dans les déductions. Les pouvoirs de l’administratrice sont ceux, que lui accordent les statuts associatifs à savoir, depuis le 26 mars 2009, les Constitutions dites « de l’Ordre » et les Statuts dit « civils », réunis dans un seul et même corpus de textes contractuels applicables dans l’association gestionnaire actuelle. Madame Legrand ne possède ni le pouvoir d’inventer, ni de convenir entre délégués de « groupes prétendument représentatifs », la mise en œuvre de règles qui ne sont pas statutaires.)
Rappelons que pour l’institution judiciaire, les règles maçonniques applicables à la GLNF ne sont pas celles que l’on pourrait déduire d’une Tradition maçonnique en général, mais uniquement celles qui ont été acceptées contractuellement, par tous les membres de l’association, conformément aux textes statutaires que l’association s’est donnée par ses organes compétents.
(D’où l’extrême nécessité pour nous maçons de bien envisager l’incidence sur nos pratiques maçonniques, des règles juridiques qui sont proposées lors des réformes statutaire, ou, comme on l’a beaucoup vu ces derniers temps, lors de la création d’une nouvelle obédience.
Rappelons une nouvelle fois que le juridisme statutaire n’est jamais qu’un art de formulation adapté à la mise en œuvre des principes fondateurs convenus par une association, et que dès lors, une obédience maçonnique ne saurait, sans conséquences graves, (celles que nous constatons aujourd’hui à la GLNF) perdre de vue, sous des prétextes d'impossibilité juridique et d'efficacité gestionnaire, l’objectif de la maçonnerie initiatique qui fonde et justifie son existence.
Sur le terrain procédural, la procédure nouvellement engagée ne nous surprend pas, car nous savions depuis longtemps qu’une contestation allait forcément intervenir.
Et chacun a pu comprendre que si la constestation n’est pas intervenue plus tôt, c’est uniquement parce que les improvisations de l’administratrice légale ont aussi profité au clan stifanien.
(On songe en particulier à l’épisode judiciaire récent qui a imposé un vote à un seul tour, pour raison de respect des dispositions statutaires, mais aussi, à l’épisode complet au cours duquel F.S. a pu, dans un premier temps, se faire réélire par le SGC avant d’être rejeté par une assemblée générale associative civile. Notons qu'après cela, il devrait lui être difficile - encore que ce n’est pas lui qui fait délivrer l’assignation dont nous parlons – de contester la validité de la procédure de nomination J.P. S., qui intervient selon un processus qu’il a lui-même clairement accepté, aussi longtemps que ce processus servait ses intérêts)
Quelles vont être les issues possibles ?
Chacun voit bien que les possibilités de contestations qui figurent dans l’assignation lancée, restent ouvertes puisque, dans le contexte général de désordre procédural largement nourri des erreurs d’analyses et des maladresses tactiques commises par tous les camps engagés dans les batailles judiciaires de ces trois dernières années, aucun élément litigieux n’a été tranché de façon décisive par les juridictions saisies.
La seule conséquence vraiment positive de ces déchainements procéduraux, aura été en somme, l’accélération de la mise en place d’un processus « de sortie de crise » par l’administratrice légale.
Désireuse de sortir du marigot dans lequel, elle et nous, sommes embourbés, elle a été amenée à bricoler à la hâte, sous le regard (et avec l’aide épistolaire) du Juge qui l’a missionnée, un processus susceptible de désigner, avec quelque apparence de légalité, un nouveau Grand Maître.
C’est évidemment cette possible sortie de crise que l’assignation veut enrayer.
Dans l’immédiat, que nous dit cette assignation ?
Si l’on doit admettre que l’assignation en justice qui vient d’être engagée cherche à éloigner la perspective d’une prochaine accalmie indispensable au rétablissement de notre obédience dans des pratiques maçonniques régulières et traditionnelles ; nous devons avant tout noter, comme maçons, qu’elle énonce en préambule (et donc remet en évidence), les conceptions hallucinées de la maçonnerie, que rêvent de rétablir les dirigeants déchus de l’association GLNF.
Il est donc important que nous revenions un instant sur les conceptions que les « partisans du centralisme pyramidal » persistent à vouloir nous imposer s’ils reviennent au pouvoir.
Leur assignation commence en effet par une solennelle proclamation des vertus maçonniques de l’association GLNF mise en place par eux :
« (Attendu) Que la GLNF puise ses sources et son fondement même dans ses constitutions anciennes, son règlement intérieur régissant son caractère ordinal, son organisation voulue en tant que telle étant pyramidale et unitaire »
Que dire devant autant de persévérance butée, sinon rappeler que "leur" association GLNF n’a rien d’ancestrale puisqu’elle reflète comme nous l’avons dit , les dévoiements intervenus par suite du coup de force du 3 décembre 1997.
Rappelons que ce jour-là, la « Grande Loge » GLNF a perdu son statut obédientiel de Grande Loge, constituée par association de toutes les Loges souveraines de l’obédience, et que de ce fait, les Loges de base ont été oubliées (mais jamais juridiquement dissoutes), l'appellation "Loge" étant ensuite donnée à des sections locales internes à l’association unique, dont la composition et la localisation sont dépendantes des critères administratifs formulés par des textes de pure organisation « civile », appelés « Statuts et Règlement général »
Comparons les textes suivants :
- Art.2 du règlement général ancien (version 1965 et 1986) : « La grande Loge se compose de ses Grands officiers, des Grands Maîtres Provinciaux et des Délégués des Grandes Loges provinciales et des Loges »
- Art 6 des Statuts actuels :« L’association de compose de membres actifs de sexe masculin, regroupés (sic) en « Loges », elles-mêmes regroupées en Grandes Loges Provinciales ou en Grandes Loges de District »)
Comme on le voit, les Loges, entitées souveraines et membres à ce titre de la Grande Loge, ont disparu des textes actuels.
Mais il y a plus, car non seulement les Loges ne sont plus les membres constitutifs de la Grande Loge, mais cette dernière n’est plus représentative de l’obédience GLNF, puisqu’elle correspond, elle aussi désormais, à une simple entité administrative maçonnique, interne à l’association « pyramidale unique » définie par des textes de pure organisation « civile », appelés « Statuts et Règlement général ».
(Cf. Article 2 des « Constitutions de l’Ordre ») : « La Grande Loge présidée par le Grand Maître est composée de membres de droit et de membres délégués » Les Loges ont disparu.
Finissons-en avec l’intoxication propagandiste :
Le caractère prétendument traditionnel, quasi centenaire, des textes qui organisent l’association gouvernante GLNF actuelle est une fable, un pur mensonge qui relève de l’intoxication propagandiste.
Rien n’est traditionnel dans nos textes actuels et la maçonnerie qu’ils organisent n’a rien d’initiatique. D’où l’impérieuse nécessité d’une réforme profonde respectant les principes fondamentaux de la maçonnerie.
RAMINAGROBIS